mercredi 23 janvier 2013

L'Homme qui rit


L'Homme qui rit de Victor Hugo - 1869
Edition le Livre de Poche - Drame historique classique

Pas de résumé puisqu'il révèle toute l'histoire.
D'ailleurs même sans le résumé, l'histoire se devine facilement.

Le héros, Gwynplaine, est un enfant atrocement défiguré par des comprachicos (=acheteurs d'enfants). La transformation d'enfants en monstres de foire étant un fait avéré, il y a de quoi frissonner. Il est recueilli par le saltimbanque philosophe Ursus, le seul personnage que j'ai apprécié pour son ironie et ses soliloques. Parce que Gwynplaine il est gentil mais un peu chiant et plutôt naïf et je ne parle pas de la belle, douce mais fragile et secondaire Dea dont le destin est aussi prévisible que celui de ce monstre à la face riante.

Le roman se lit surtout pour les réflexions qu'on pourrait avoir sur l'aristocratie, son pouvoir, ses abus.
Un livre plein de poésie, on est dans un déluge de figures de style en tout genre, et aussi d'érudition. D'où la présence d'innombrables notes de bas de pages (rares sont les pages qui n'en sont pas pourvues) et de descriptions fort détaillées. Ce qui m'a conduit à lire en diagonale une très grosse partie du livre huitième Le Capitole et son voisinage, qui propose une description de la chambre des Lords. Bof.
La seule chose que je retiendrai de tout ceci, c'est que Pierre-François Lacenaire a vraiment existé. (qui c'est celui-là ? Le bandit poète des Enfants du paradis, un vieux film magnifique que je recommande au passage)
Le roman est construit sur les oppositions, les inversions, les reflets qui lient les personnages les uns aux autres: le peuple/l'aristocratie, la beauté/la laideur, le rire pour la souffrance, etc... et qui se termine comme il a commencé.

J'ai eu envie de le lire en voyant la bande-annonce au cinéma. Comme j'ai mis trop de temps à le lire (800 bonnes pages tout de même), je n'ai pas pu voir l'adaptation. L'intrigue, "sympathique" mais prévisible, en elle-même représente une petite partie du roman, qui vaut surtout pour ses réflexions et contemplations et qui est dotée de (trop?) longues descriptions.

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