jeudi 27 décembre 2012

{JLNN} Le Diapason des Mots et des Misères

Encore une belle couv' d'Aurélien Police
Le Diapason des Mots et des Misères de Jérôme Noirez - 2009
Editions J'ai lu - Recueil de nouvelles (c'est le but du challenge en même temps) fantastique

Résumé éditeur
Au diapason des mots et des misères humaines s'accordent et s'entremêlent les âmes et les sons, les voix polyphoniques et les corps dissonnants, l'écho du métronome de nos coeurs assassins, et la verve et le fiel et les espoirs déçus. Lisez et écoutez ces quinze morceaux, au fil desquels Jérôme Noirez compose une symphonie sublime, où le tragique côtoie le grotesque dans une sarabande aussi implacable qu'infernale.


Pour cette première lecture dans le cadre du challenge Je lis des nouvelles et des novellas, j'ai choisi un auteur connu mais dont je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir. Et cette première rencontre est assez déroutante mais à la relecture je rentre mieux dans certaines histoires. Si d'autres me paraissent encore assez floues (je pense surtout à Kesu le gouffre sourd) j'ai pu en apprécier les ambiances étranges. On trouve aussi de l'humour dans ce recueil mais le son reste le fil rouge, que ce soit par la voix ou la musique.

J'ai préféré les trois derniers récits regroupés sous le nom de Contes pour enfants morts-nés. Oui avec un titre pareil, on se doute que ce ne sera pas empli de gaieté et que les enfants dont il y est question ne sont pas très heureux. 
J'ai aussi aimé la nouvelle intitulée La Ville Somnambule où une jeune femme, accompagnée d'amis part à la recherche de l'homme qu'elle aime dans une ville où les fous sont enfermés.
Le Bolex aussi, où la projection d'un film tourne à l'horreur, Nos Aieuls où des enfants malades sont harcelés par des morts, ou encore Maison-Montre cas n°186 où une petite fille vient déloger des choses peu aimables qui hantent une maison. 

Si j'ai eu du mal à appréhender certains aspects du recueil et à pénétrer certaines histoires,  j'ai été suffisament intriguée pour avoir envie de découvrir plus avant l'univers de Noirez.

mardi 25 décembre 2012

Douce nuit, froide nuit

La décoration de la table, le meilleur moment

Bien qu'on ne soit que six, ces porte-noms sont trop mignons pour qu'on ne les utilise pas
(j'écris vraiment trop mal)

Détail de la serviette
C'est loin d'être ma couleur mais je dois reconnaître que le rose de l'orchidée se marie bien avec le gris

Miam ! Les petites douceurs faits maisons (par mes soins)

Les cadeaux ! Des livres évidemment, et des chocolats :p

Et bien sûr, essayer d'être présentable !

vendredi 21 décembre 2012

Les Revenants


Cette série française de Fabrice Gobert s'inspire du film du même nom de Robin Campillo sorti en 2004 que je n'ai pas vu, hélas.

Les revenants a bénéficié d'un certain battage médiatique et se devait donc d'être à la hauteur de la réputation et de l'enthousiasme qui la précédaient. Etre estampillé fantastique devait déjà faire la moitié du travail dans mon esprit et je dois dire avoir été plutôt convaincue.

Dans une bourgade paisible, les morts commencent à revenir. Ne sachant pas qu'ils sont passés de l'autre côté, ils reprennent leur vie là où ils l'avaient quitté et doivent faire face au désarroi de leurs proches. Pourquoi eux, pourquoi maintenant et y a-t-il un lien avec le barrage et les pannes électriques? Telles sont les premières questions que l'on se pose mais aussi de savoir ce que cachent ces vivants qui doivent accueillir ces miracles ultimes.

La jeune Camille revient dans une famille brisée par sa mort accidentelle; Adèle a refait sa vie après le décès de son fiancé, même si sortir du deuil a été une longue épreuve, peut-être pas complètement achevée.
Toni, le patron du Lake Pub, est surpris de voir son frère malade revenir d'entre les morts, ce qui n'est probablement pas un bien pour la communauté.
Quant à Julie, elle se demande pourquoi un petit garçon mutique et en apparence inoffensif s'installe chez elle et éveille en elle des sentiments.


Les personnages, nombreux il faut le dire, sont pour la plupart convaincants, bien joués et tous très interessants, j'ai eu envie de tout savoir sur eux, aucun ne laisse indifférent.

Il y a du Twin Peaks dans les Revenants : un coin "reculé" en pleine nature où surviennent des événements improbables, le bar où se rassemblent les jeunes sont des élément qui m'ont beaucoup rappelé cette série américaine. 

L'ambiance y est mystérieuse, lourde.

Oui, je trouve leur publicité excellente !
Enfin, un site dédié à la série et bien fichu proposait chaque semaine de découvrir des indices sur certains personnages. Cette extension virtuelle, bien dans l'air du temps, est une bonne idée et permet d'aller plus loin sur certains points.

Avec tout ça, on attend avec impatience la suite des épisodes pour avoir un début d'explication. Et c'est là que se situe le gros défaut.
En plus d'être assez lent (surtout le dernier épisode qui trainait vraiment trop en longueur), on n'a presque pas avancé dans l'intrigue. D'où un sentiment de frustration et de déception en terminant la saison avec autant de questions qu'on en avait au début. 

Certes, on ne révèle pas tout au dernier moment, c'est sympa d'en garder sous le coude et de faire réfléchir le spectateur et lui permettre d'avancer des hypothèses plus ou moins farfelues. Toutefois obtenir quelques éclaircissements après huit épisodes n'aurait pas été de refus.

Les Revenants est au final une série fantastique au concept de qualité, complexe et dotée d'une base solide qui réussit à tenir le spectateur en haleine (ma famille qui n'est pas très friande de ce type de série l'a suivie avec intérêt, mais le final a découragé mon père) mais qui finit un peu en queue de poisson et nous laisse trop sur notre faim. 

Quant à la suite, en cours d'écriture, il ne faut pas l'espérer avant 2014. En attendant, on peut toujours rechercher des indices qui nous aurait échappé dans cette première saison déjà sortie en DVD.



dimanche 16 décembre 2012

Vingt-Quatre



Pas de grande fête, pas de trompettes, un jour simplement marqué par l'arrivée de cadeaux qui font toujours plaisir. 
Des livres pour les soirées d'hiver, une robe pour se sentir jolie, quelques chocolats, il n'y a pas besoin de plus. 
(et puis la semaine prochaine, c'est Noël, donc une autre ration de livres qui viendra!)

mardi 11 décembre 2012

L'Epouvantable encyclopédie des fantômes

Plutôt que d'attendre le train dans les courants d'air, j'ai fait un tour dans la galerie commerciale qu'est devenue St-Lazare. Entre autres temples de la consommation, elle abrite un Virgin. Evidemment, résister à de genre de sirène est impossible et me voilà entrée dans ce lieu de perdition. Sans chercher quoi que ce soit de spécial, j'errais dans les allées quand soudain apparut devant moi :


L'Epouvantable Encyclopédie des Fantômes de Pierre Dubois, illustrée par Carine M. et Elian Black'Mor - France - 2012
Edition Glénat - Beau livre

Résumé éditeur
Dans les combles de l'au-delà, voyez-vous, quand les ombres s'abandonnent, les douze coups de minuit enfantent des chimères...
Les fantômes parlent peu, mais ils se font comprendre, il suffit d'être à l'écoute, de s'abandonner à leur rencontre, de recueillir les signes.
C'est un état d'esprit.
Peter C.

Impossible de résister devant une couverture aussi splendide. Je prends, je retourne pour voir la quatrième de couverture (et le prix plutôt élevé), je feuillette. En moins de 40 secondes, je savais que j'allais ramener ce livre cet objet à la maison.
Cette encyclopédie se propose sous la très jolie plume de Pierre Dubois de raconter les fantômes. Les origines, les différentes sortes de revenants etc, le tout agrémenté de contes, voire d'anecdoctes, les mettant en scène.
Et pour ajouter au bonheur, le livre est parsemé d'illustrations : de la double page couleur en passant par le crayonné ou des petits dessins disséminés ici ou là, c'est un régal. Sans parler de la mise en page délicate et ouvragée.
Esthétiquement, c'est la perfection; de la première à la dernière page, tout est fait pour attirer le regard.

Un superbe cadeau à (s')offrir pour les fêtes de fin d'année et qui vaut largement ses 39€.
En attendant la suite qui paraîtra l'année prochaine, quelques aperçus :





dimanche 9 décembre 2012

Battle Royale


Battle Royale de Koushun Takami - Japon - 1999
Edition Livre de Poche - Dystopie

Résumé éditeur
Dans un pays asiatique imaginaire, existe un programme gouvernemental connu sous le nom de "Battle Royale". Chaque année, une classe de 3e est choisie au hasard, emmenée sur une île coupée du monde, et les collégiens doivent combattre entre eux jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un survivant...
Ceci afin de servir d'exemple à la population, à la jeunesse particulièrement, et aussi de recueillir des statistiques sur le temps mis par le champion à éliminer ses camarades.
Version contemporaine suvitaminée de Sa Majesté des Mouches, de William Golding, Battle Royale a défrayé la chronique à sa publication avant de devenir l'un des plus grands best-sellers de l'édition nippone.

On retrouve dans Battle Royale quelques éléments du livres dont il s'inspire : des enfants livrés à eux-même sur une île déserte.  Mais cette fois, ils sont contraints de s'entretuer. Si au début, cette idée fait autant horreur aux personnages qu'à la lectrice, force est de constater que personne n'aura le choix.
Si certains tentent de contourner la fatalité, d'autres sont prêts au pire pour survivre.
Pris dans ce jeu de massacre et sous l'effet de la peur, la panique, la méfiance, les caractères se révèlent ou se modifient. On suit tous les élèves, en particulier Shûya et Noriko aidés du taciturne Kawada, dans leur errance dans l'île, terrifiés à l'idée de tomber sur un camarade de classe. On assiste à leurs morts plus ou moins propres et un compteur en fin de chaque chapitre rappelle combien il reste de survivants.

C'est toutefois à prendre au second degré et il faut noter qu'il y a un peu d'humour là-dedans et l'auteur en profite pour épingler son pays à travers quelques remarques bien senties.
Ce qui m'a le plus gêné et même agacée au bout d'un moment, c'est le côté shojo avec ces filles (et même quelques garçons) qui se demandent encore de qui elles sont amoureuses (étrangement, la plupart est attirée par Shûya) alors qu'à la page suivante, elles se font massacrer. Est-ce vraiment le moment de se poser ce genre de questions ?

En définitive, Battle Royale est un bon divertissement, même si on est loin d'être stupéfait par la conclusion.


Bonus :

Quoi de mieux comme complément au roman que son adaptation ?
Comme il faut s'y attendre, le film n'est pas calqué sur le roman.
Ici, le programme n'est là que pour punir des élèves qui ne respectent plus l'autorité des enseignants alors que dans le roman, c'était un peu plus profond que ça.
De plus Kawada et Kiriyama ne sont plus des élèves de la classe, et surtout l'antipathique Sakamochi présente une certaine humanité.
Sinon la mort des élèves est plutôt bien respectée ainsi que l'essentiel de l'histoire. Par contre, le film insiste beaucoup sur l'humour et j'aime quand c'est associé à de l'horreur. Quoique ça ne fasse pas trop peur, il y a beaucoup de sang, mais rien de spectaculaire. Du coup Battle Royale devient plus divertissant dans ce format.
S'il ne respecte  pas à la lettre le livre de Takami, la version de Kinji Fukasaku n'est pas pour autant une déception.


Battle Royale de Kinji Fukasaku - Japon - 2000 - action horreur

vendredi 7 décembre 2012

Sa Majesté des Mouches


Lord Of The Flies de William Golding - Royaume-Uni - 1956
Edition Folio - Classique jeunesse, aventures.

Résumé éditeur
Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît aux enfants comme de merveilleuses vacances : ils se nourrissent de fruits, se baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef...
Un grand roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie en société avec ses règles et ses cruautés.
 La jaquette de Autre-monde faisant référence à ce classique et étant ostensiblement posé sur les rayonnages lors de ma dernière visite en librairie (= le lieu de toutes les tentations), j'ai compris les signes et embarqué ce petit roman qui se lit vraiment rapidement.

Ce qui m'a d'abord étonné, c'est de voir que les enfants ne semblent pas particulièrement traumatisés par leur arrivée sur l'île ou par la disparition des adultes. En dehors de ceci, ce roman est intéressant sur le développement qu'il propose. Intéressant et surtout effrayant.
Au début, les enfants tentent d'instaurer une sorte de démocratie et chacun est mis à contribution pour faire survivre la communauté dans l'attente de secours. Mais petit à petit, cette fragile harmonie va basculer.
Le plus étonnant c'est avec quelle facilité ces enfants livrés à eux-mêmes finissent par régresser. Et ce qui s'ensuit est plutôt choquant.
Le roman offre donc des réflexions sur la société en même temps qu'on assiste à la mort de l'enfance.
Beau,cruel et un peu perturbant avec un message aussi pessimiste.


samedi 1 décembre 2012

Challenge je lis des nouvelles et des novellas

Lune aime la nouvelle et tient à faire découvrir ce format un peu boudé par les lecteurs. D'où l'initiative de ce challenge dédié aux lectures concises.
Il s'agit donc de lire un certain nombre de recueils, nouvelles et/ou novellas du 11.12.13 au 13.13.13.

Trop mignon ce logo, et pis cette couleur !
De ce fait, plusieurs catégories ont été instaurées :
  • Niveau "Micro-lecteur/Micro-lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas mais c'est bien pour faire plaisir à Lune" : lire et chroniquer 3 nouvelles ou recueils ou novellas.
  • Niveau "Mini-lecteur/Mini-lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas et je commence à trouver ça plaisant" : lire et chroniquer 6 nouvelles ou recueils ou novellas. 
  • Niveau "Joyeux lecteur/Joyeuse lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas et j'aime ça" : lire et chroniquer 12 nouvelles ou recueils ou novellas. (oui j'ai mis Joyeux je n'aimais pas "midi-lecteur", ça sonnait moche, et puis mini, midi, maxi, ce sont des tailles de culottes).
  • Niveau "Maxi-lecteur/Maxi-lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas et je ne peux plus m'arrêter" : lire et chroniquer 24 nouvelles ou recueils ou novellas.
Pour plus d'informations, direction le blog de Lune !

Pour ma part, je vais commencer petit avec le niveau Mini-lectrice. Toutefois monter en grade est possible; atteindre le niveau Joyeuse lectrice serait envisageable, cela dépendra de mes achats futurs et de ce que je trouverais sur les sites en ligne.